Alain Knapp

Metteur en scène, pédagogue, auteur et acteur.

Alain Knapp entretient, depuis le début des années 1960, des liens étroits avec Lausanne : il joue au Théâtre municipal sous la direction de Charles Apothéloz, assiste Benno Besson lors de la création en français de Sainte Jeanne des abattoirs de Bertolt Brecht (1962), et monte ses premiers spectacles – dont Les Coréens de Michel Vinaver (1963) – avec le Théâtre universitaire.

Il devient directeur artistique du Théâtre des Faux-Nez (1963-1966), où il met en scène plusieurs pièces du répertoire brechtien, dont L’Exception et la Règle, La Noce chez les petits bourgeois et Les Fusils de la mère Carrar.

En 1967, il fonde sa propre compagnie, entièrement consacrée à la recherche : le Théâtre-Création (1967-1976). L’improvisation est centrale dans le travail de la compagnie, Knapp considérant que l’action ou la parole sont intéressantes pour ce qu’elles révèlent, par leur manifestation spontanée, de la personnalité de celui ou celle qui agit.

Dans sa méthode, l’acteur/trice est en position d’enquêteur/trice envers le personnage afin de reconstituer son identité. Considéré comme un·e créateur/trice qui pose des actes, l’acteur/trice ouvre le champ des possibles et se met au service du metteur/euse en scène qui procède à des choix une fois que toutes les hypothèses ont été mises en jeu et que le « faire » a donné les réponses justes qui permettent de raconter la complexité de la condition humaine.

Knapp développe cette méthode à l’École supérieure d’art dramatique du Théâtre national de Strasbourg, qu’il dirige (1983–1990), et à l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre, l’Ensatt, où il enseigne (1990–2001).

En 1998, il est chargé de la conception du projet qui donne naissance, en 2003, à la Haute École de théâtre de Suisse romande, la Manufacture.

Alain Knapp a publié en 2021 chez Lansman Éditeur De Henri à Jean-William, un recueil de six courtes comédies.